« Au bout du monde » ou Quimper-Plouguerneau à vélo
Distance: 245 km
Durée: 3 jours
Difficulté: Débutant
Type de sport: Vélo, Surf
Localisation: Finistère
Période de l'année: Juil.
Le périple en détails
Nous sommes en juillet 2023. J’ai enfin un peu de temps et franchement besoin de souffler. Sur un coup de tête, je rejoins un ami de longue date qui part en voyage à vélo pour la Bretagne en suivant l'une de mes traces. Le 19 juillet, je pars de Paris pour Quimper en TGV. C'est parti pour 3 jours d'aventure à vélo. Je vous raconte tout ça ?
100 kms
Je trace (oups) tout droit depuis Quimper pour rejoindre Matthieu le plus vite possible. On se retrouve à Penhors, sur la côte. Et là, ça devient magique. Nous suivons la Route du vent solaire vers Audierne. Les paysages sont incroyables, car la route longe la côte. C’est, pour moi, l’une des plus belles de Bretagne. Elle est étroite et sinueuse et amène le regard à admirer le Pays Bigouden et le Pays Cap Sizun, tantôt d’est en ouest, tantôt du nord au sud.
Nous arrivons à La pointe du Raz, le site naturel le plus connu du Finistère, avec ses falaises déchiquetées couvertes de landes. Je me sens comme au bout du monde. C’est véritablement magique.
Nous parvenons aux plages isolées de la Baie des Trépassés. On dirait une carte postale vivante. Je me sens apaisé et exalté, malgré quelques passages ventés qui testent mon endurance.
À Douarnenez, on se régale dans un resto incroyable : L’insolite. Entorse au régime flexitarien, la spécialité du chef est un curry de homard, qui me fait encore saliver aujourd’hui.
On passe la nuit dans une chambre d’hôte magnifique, Le Manoir de Kervent, où on est accueillis comme des princes par nos hôtes.
100 kms
Le lendemain, direction l’Ouest ! Après quelques montées raides, on arrive à la magnifique presqu’île de Crozon. Le ciel est nuageux, mais on s’en fiche ☁️, parce que la lumière est sublime. Les landes de la région sont un tableau vivant et sauvage de genêts, d'ajoncs et de bruyères, avec ses teintes dorées et violettes.
On se fait des super crêpes (4 chacun, sisi) à la crêperie Le Korrigan. On passe ensuite par le Cap de la Chèvre (pointe Sud, et by the way, les Bretons ont le sens des mots), avec de magnifiques sentiers gravel 😍 Puis, on passe par Pen-Hir (pointe Ouest), et ses Tas de Pois : trois immenses rochers aligné vers dans la direction de l’horizon. Le kiff total.
Assez de confort la nuit dernière, on dormira au camping au Fret (et on passera une excellente soirée sur le port, très vivant).
45 kms
Troisième et dernier jour, cap sur Brest ! Nous prenons la navette, pour éviter la liaison dangereuse entre Crozon et la “cité du Ponant”. Je vous recommande de faire de même. Pas parfait niveau carbone, mais on se fait peur sur cette route, je parle d’expérience 😉.
Petite surprise si vous prenez la navette, vous risquez d’apercevoir Randy, un dauphin tout mignon qui s’amuse avec le sillon créé par la navette.
Nous rejoignons des amis à Plougerneau, et pour arriver à temps pour déjeuner, pour décidons d’emprunter la véloroute des Abers, que je ne connaissais pas. Elle permet de sortir de Brest sans encombre en passant par le vallon du Stang-Alar. Si vous avez du temps, je conseille de passer par la côte (j’en reparlerai). Mais cette véloroute est très calme et charmante !
Quimper-Plouguerneau à vélo, c’est un magnifique moment privilégié. Notre trace passe par des sites naturels incroyables. Elle n’est pas particulièrement directe, car nous avons surtout voulu explorer Crozon.
Je commence à bien connaître les routes bretonnes, mais bon sang… On est toujours étonné par la Bretagne ! (Ok, je suis breton). Côté météo, on n’a eu que 2 min de pluie. On ne doit donc être qu’un tout petit peu cons, si vous connaissez l’adage 😂.
Les routes sont calmes, tu peux rouler à deux de front le plus souvent (oui, c’est autorisé par le code de la route 😂). Surtout, ça permet de discuter et de penser à autre chose que l’effort. Les paysages sont majestueux. Il faut absolument faire des pauses pour en profiter et prendre des photos.
Les moments les plus éprouvants sont les **montées abruptes **et le vent parfois défavorable. Mais la solidarité et l’encouragement mutuel et l’apprentissage du drafting, plus communément appelé “suçage de roue”, permet d’économiser environ 30% de son énergie si on est caché du vent !
Mais cet effort vaut le coup… ne serait-ce que pour découvrir le patrimoine culinaire exceptionnel du pays Breton. On ne s’en est pas privé, on s’est gavés de crêpes et de galettes à volonté 😋. Notre record ? 8 dans une journée 🤪 !
L’équipement :
➡️ Matthieu avait un vélo Pelago, savant mélange entre un VTC et un vélo de ville. Il a monté dessus un porte-bagages et 2 sacoches à l’arrière. Il a un rack devant ou il attache un petit sac à dos. Pas méga aéro, mais bien confortable 🙂 !
➡️ J’avais mon vélo Victoire, ma machine à tout faire, avec des sacoches bikepacking (sacoches de cadre, sacoche de selle). J’avais pris ma tente (accrochée au cintre) pour parer à toute éventualité.
Je suis super minimaliste. Je roule souvent, je n'ai pas de problème de selle ⇒ Donc j'adore rouler sans cuissard 🤗
➡️ 1 pantalon léger
➡️ 1 cuissard
➡️ 2 chemises
➡️ 1 maillot de corps en laine très légère (meilleur truc du monde toute saison)
➡️ 1 paire de chaussures
➡️ 1 paire de sandales TEVA (2ᵉ meilleur truc du monde)
➡️ 1 tenue pour le soir
➡️ 1 doudoune légère.
Opinel, Multitool, Lubrifiant, 2 chambres à air, Pompe, Maillon rapide, démonte pneu, Rustines, Serre flex, Patte de dérailleur (si si ça peut servir).
Les plus beaux coins de ce périple
Les équipements recommandés
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