Les différents records de vitesse à vélo à travers le monde
Le monde du cyclisme regorge de records de vitesse impressionnants qui témoignent des capacités extraordinaires des athlètes. Le record absolu de vitesse à vélo est détenu par l'Américaine Denise Mueller-Korenek, qui a atteint 296 km/h en 2018 sur le lac salé de Bonneville. Cette performance a été réalisée dans des conditions très particulières, avec un vélo spécialement conçu et en étant abritée derrière un véhicule. Sur route, les vitesses sont naturellement plus modestes mais restent spectaculaires.
Dans les sprints du Tour de France, les coureurs peuvent atteindre des pointes à 70-75 km/h sur le plat, notamment lors des arrivées massives. Les sprinteurs comme Mark Cavendish ou Marcel Kittel ont régulièrement dépassé ces vitesses lors de leurs plus beaux succès. En contre-la-montre, les champions peuvent maintenir des moyennes supérieures à 50 km/h sur des distances significatives. Le record de l'heure sur piste, établi par Victor Campenaerts en 2019, s'élève à 55,089 kilomètres. Cette performance illustre la capacité des athlètes à maintenir une vitesse très élevée sur une longue durée. Les amateurs, quant à eux, peuvent espérer atteindre des pointes de vitesse entre 40 et 50 km/h sur le plat dans de bonnes conditions, bien que ces performances nécessitent un excellent niveau physique et technique.
Les performances des coureurs du Tour de France en montagne
En montagne, les performances des coureurs du Tour de France défient les lois de la physique. Dans les cols mythiques comme l'Alpe d'Huez, le Mont Ventoux ou le Tourmalet, les meilleurs grimpeurs maintiennent des vitesses moyennes stupéfiantes de 20 à 25 km/h sur des pentes dépassant souvent 8%. Les records d'ascension témoignent de ces capacités hors normes : l'Alpe d'Huez peut être gravie en moins de 37 minutes par les champions, soit une vitesse moyenne proche de 23 km/h sur 13,8 km avec 8,1% de dénivelé moyen.
Dans le peloton, les coureurs adaptent leur rythme selon leur spécialité : les grimpeurs caracolent en tête avec des accélérations foudroyantes, tandis que les sprinteurs et rouleurs forment des groupes plus lents, calculant leur effort pour passer les délais. Les vitesses varient également selon les conditions météorologiques et la position de l'étape dans le Tour : en début de course, les coureurs sont plus frais et peuvent maintenir des vitesses plus élevées. La chaleur, le vent et la fatigue accumulée peuvent réduire ces performances de 15 à 20%. La gestion de l'effort est primordiale : une accélération trop brutale peut coûter plusieurs minutes sur l'ensemble de l'ascension. Les équipes de leaders organisent souvent des trains en montagne, où les coéquipiers se relaient pour imposer un rythme élevé et régulier, permettant de maintenir des vitesses moyennes impressionnantes même dans les passages les plus difficiles.
Les sprinters et leurs pointes de vitesse impressionnantes
Dans le monde du cyclisme professionnel, les sprinters sont considérés comme les plus rapides sur route. Ces athlètes explosifs peuvent atteindre des pointes de vitesse vertigineuses lors des arrivées massives. Sur le plat, dans des conditions optimales, les meilleurs sprinters dépassent régulièrement les 70 km/h sur des distances courtes, généralement entre 200 et 300 mètres. Mark Cavendish, surnommé le "Missile de Man", a notamment été flashé à 74,6 km/h lors d'un sprint victorieux sur le Tour de France.
Ces performances s'expliquent par une combinaison de facteurs : une puissance musculaire phénoménale, pouvant dépasser les 1500 watts sur quelques secondes, une position aérodynamique parfaitement étudiée, et une lecture tactique extraordinaire de la course. Les sprinters profitent également de l'effet d'aspiration créé par leurs "trains", ces équipiers qui les protègent du vent et les positionnent idéalement avant le sprint final. La vitesse atteinte dépend aussi grandement des conditions de course : un léger faux plat descendant et un vent favorable peuvent permettre d'atteindre des vitesses encore plus impressionnantes, frôlant parfois les 80 km/h. À l'inverse, un vent de face ou une légère montée peuvent réduire ces performances de 10 à 15 km/h. Les sprinters amateurs bien entraînés peuvent, quant à eux, espérer atteindre des pointes de 45 à 55 km/h dans des conditions similaires.
Les records du monde de vitesse à vélo sur piste
La piste représente un terrain d'expression unique pour les records de vitesse à vélo, offrant des conditions optimales pour repousser les limites. Sur un vélodrome, les cyclistes bénéficient d'une surface parfaitement lisse et d'une protection contre les éléments extérieurs. Le record de l'heure, considéré comme l'un des plus prestigieux, a été établi par Victor Campenaerts avec 55,089 kilomètres parcourus. Cette performance extraordinaire démontre la capacité des athlètes à maintenir une vitesse moyenne très élevée sur une longue durée. En sprint sur piste, les vitesses atteignent des sommets encore plus vertigineux.
Les pistards peuvent dépasser les 80 km/h sur 200 mètres lancés, notamment grâce à l'inclinaison des virages qui permet de conserver une vitesse maximale même dans les courbes. Le record du monde de vitesse pure sur piste est détenu par François Pervis, qui a atteint 78,2 km/h sur un tour lancé. En poursuite par équipes, discipline où quatre coureurs se relaient, le record du monde est de 3 minutes et 44 secondes sur 4 kilomètres, soit une vitesse moyenne de 64,1 km/h. Cette performance collective montre l'importance de la synchronisation et de l'aérodynamisme en groupe. Les records sur piste sont d'autant plus impressionnants qu'ils sont réalisés sans l'aide du relief ou du vent, uniquement grâce à la puissance des jambes et à une technique parfaitement maîtrisée.
Les descentes les plus rapides jamais enregistrées
Les descentes représentent les moments où les cyclistes atteignent leurs vitesses les plus élevées sur route. Dans les cols alpins ou pyrénéens, les coureurs professionnels peuvent régulièrement dépasser les 100 km/h dans des conditions spécifiques. Ces performances extrêmes sont réalisées sur des portions de route droites, avec une pente prononcée et un revêtement de qualité. Le record officiel en descente sur route appartient à l'Italien Éric Barone, qui a atteint 227,72 km/h sur une piste de ski au Chili.
Sur les routes du Tour de France, plusieurs descentes sont devenues légendaires pour leurs vitesses vertigineuses. Le col de la Madeleine, le Galibier ou le Tourmalet voient régulièrement des coureurs franchir la barre des 90 km/h. Ces performances nécessitent une maîtrise technique exceptionnelle et une connaissance parfaite du matériel. Les coureurs adoptent une position ultra-aérodynamique, le corps plaqué sur le cadre, les coudes rentrés et le menton proche du guidon. La moindre erreur à ces vitesses peut avoir des conséquences dramatiques, comme en témoignent certains accidents spectaculaires. Les conditions météorologiques jouent un rôle déterminant : une route mouillée ou des rafales de vent peuvent transformer une descente rapide en exercice périlleux. Les coureurs doivent alors adapter leur vitesse et leur trajectoire en conséquence, privilégiant la sécurité à la performance pure.
Comment la technologie influence la vitesse des vélos modernes
L'évolution technologique des vélos a radicalement transformé les performances des cyclistes au fil des années. Les avancées dans la conception des cadres, l'utilisation de nouveaux matériaux et l'optimisation aérodynamique ont permis d'augmenter significativement les vitesses moyennes. Les cadres en carbone, plus légers et plus rigides que leurs prédécesseurs en acier ou en aluminium, transmettent mieux la puissance du pédalage tout en absorbant les vibrations de la route. Les roues ont aussi connu une révolution avec l'apparition de profils aérodynamiques et de moyeux céramiques réduisant les frottements. Les pneus modernes offrent un meilleur compromis entre adhérence et résistance au roulement, avec des composés sophistiqués et des structures repensées. Les groupes de transmission électroniques permettent des changements de vitesse plus rapides et précis, optimisant le rendement du pédalage.
Les freins à disque, désormais courants sur les vélos de route, autorisent un freinage plus puissant et modulable, donnant aux cyclistes la confiance nécessaire pour maintenir des vitesses élevées plus longtemps. Les capteurs de puissance et les compteurs GPS aident les coureurs à optimiser leur effort et à améliorer leurs performances. Cette évolution continue repousse les limites de la vitesse à vélo, comme en témoignent les records battus régulièrement dans les compétitions professionnelles.
Les avancées techniques qui permettent d'aller plus vite
Les innovations technologiques dans le domaine du vélo ont permis des gains de vitesse considérables ces dernières années. Les constructeurs travaillent sans relâche sur l'amélioration des performances, en commençant par la géométrie des cadres. Les tubes sont désormais profilés pour fendre l'air plus efficacement, avec des sections optimisées par ordinateur et validées en soufflerie. Les fourches ont également évolué, avec des formes plus fines et plus rigides qui améliorent la précision de pilotage à haute vitesse. La transmission a connu une véritable révolution avec l'arrivée des groupes électroniques, permettant des changements de vitesse ultra-rapides et précis, même sous forte charge.
Les plateaux et cassettes ont vu leur nombre de dents augmenter, offrant une plus grande plage de développements pour optimiser le pédalage dans toutes les conditions. Les jantes sont devenues plus larges pour accueillir des pneus plus volumineux, qui roulent plus vite grâce à une meilleure absorption des vibrations et une résistance au roulement réduite. Les freins à disque, maintenant majoritaires sur les vélos haut de gamme, autorisent un freinage plus tardif et plus puissant, permettant de maintenir une vitesse élevée plus longtemps. Les roulements céramiques, utilisés dans les moyeux et les boîtiers de pédalier, réduisent les frottements et améliorent le rendement mécanique. Ces avancées, combinées à une recherche constante sur les lubrifiants et les traitements de surface, ont permis aux cyclistes modernes de rouler plus vite avec moins d'effort.
L'impact des nouveaux matériaux sur la performance
L'utilisation de nouveaux matériaux a révolutionné le monde du vélo, permettant des gains de performance significatifs. Le carbone, matériau phare de cette révolution, offre un rapport rigidité/poids inégalé qui permet de concevoir des cadres à la fois plus légers et plus performants. Les fibres de carbone sont stratégiquement orientées pour maximiser la rigidité là où elle est nécessaire tout en conservant un certain degré de souplesse pour le confort.
Les alliages d'aluminium ont également évolué, avec des traitements thermiques sophistiqués qui améliorent leurs propriétés mécaniques. Le titane, bien que plus rare, continue d'être apprécié pour sa durabilité et ses qualités d'absorption des vibrations. Les composites innovants, mélangeant fibres de carbone et autres matériaux comme le basalte ou le lin, permettent d'obtenir des caractéristiques spécifiques en termes de comportement dynamique. Les jantes en carbone ont transformé le monde de la roue, réduisant drastiquement le poids tout en améliorant l'aérodynamisme.
Les matériaux utilisés pour les pneumatiques ont également progressé, avec des composés de gomme offrant une meilleure adhérence tout en réduisant la résistance au roulement. Les technologies de revêtement, comme les traitements céramiques pour les chaînes ou les roulements, contribuent à réduire les frictions et à améliorer la durabilité des composants.
Ces avancées dans les matériaux permettent aux cyclistes de tous niveaux d'accéder à des vélos plus performants, plus légers et plus durables, contribuant directement à l'amélioration des vitesses moyennes et maximales atteignables.
Le rôle de l'aérodynamisme dans la vitesse maximale
L'aérodynamisme joue un rôle majeur dans la vitesse maximale qu'un cycliste peut atteindre. À partir de 25 km/h, la résistance de l'air devient le principal frein à l'avancement, représentant jusqu'à 90% des forces qui s'opposent au déplacement à haute vitesse. Les fabricants de vélos et d'équipements ont donc mis au point des solutions techniques pour réduire cette résistance. Les tubes des cadres modernes présentent des profils spécifiques, étudiés en soufflerie, qui permettent à l'air de s'écouler avec un minimum de turbulences. Les roues à profil haut ou lenticulaires diminuent la traînée aérodynamique, tandis que les rayons plats ou profilés contribuent également à cet effort. Les équipements du cycliste ont aussi évolué, avec des tenues près du corps qui limitent les plis générateurs de turbulences.
Les casques aérodynamiques, avec leur forme allongée et leurs ouvertures réduites, permettent de gagner plusieurs watts à vitesse égale. La position du cycliste sur le vélo reste néanmoins le facteur le plus déterminant. Une position basse, avec les coudes repliés et le dos horizontal, peut réduire jusqu'à 30% la surface frontale exposée au vent. Les prolongateurs de guidon, utilisés en contre-la-montre, permettent d'adopter une position encore plus profilée. Les tests en soufflerie ont montré qu'un cycliste bien positionné peut économiser jusqu'à 50 watts à 40 km/h, soit l'équivalent d'une amélioration de vitesse de 2 à 3 km/h pour un même effort.
Les vélos électriques et leurs limites de vitesse réglementaires
Les vélos électriques ont révolutionné la pratique du cyclisme en permettant d'atteindre des vitesses soutenues avec moins d'effort. La réglementation européenne distingue deux catégories principales : les vélos à assistance électrique (VAE) limités à 25 km/h et les speed bikes pouvant atteindre 45 km/h. Pour les VAE standards, l'assistance se coupe automatiquement au-delà de 25 km/h, mais le cycliste peut continuer à pédaler et dépasser cette vitesse par ses propres moyens.
La puissance du moteur est limitée à 250 watts. Les speed bikes, considérés comme des cyclomoteurs, nécessitent une immatriculation, une assurance et le port d'un casque homologué. Leur puissance peut atteindre 500 watts ou plus. Cette classification stricte vise à garantir la sécurité des usagers et leur bonne intégration dans le trafic routier. Les fabricants doivent respecter ces normes sous peine de voir leurs produits interdits à la vente.
Le contrôle technique régulier des speed bikes est obligatoire dans certains pays européens, tandis que les VAE standards sont soumis à un simple entretien périodique. Ces réglementations évoluent régulièrement pour s'adapter aux avancées technologiques et aux nouveaux usages, tout en maintenant un équilibre entre performance et sécurité. La vitesse d'assistance est mesurée par des capteurs sophistiqués qui analysent la cadence de pédalage, la force appliquée sur les pédales et la vitesse de déplacement pour ajuster le niveau d'assistance en temps réel.
La différence entre vélos électriques 25 km/h et speed bikes
Les vélos électriques se divisent en deux grandes catégories aux caractéristiques bien distinctes. Les VAE classiques, limités à 25 km/h, représentent la majorité du marché et peuvent être utilisés sans permis ni immatriculation. Leur moteur de 250 watts maximum accompagne le pédalage de manière progressive, offrant une assistance adaptée à l'effort fourni par le cycliste. Les capteurs de couple et de cadence permettent un dosage précis de cette assistance, qui se coupe automatiquement dès que la vitesse dépasse 25 km/h. De leur côté, les speed bikes proposent une assistance jusqu'à 45 km/h avec des moteurs plus puissants, généralement entre 500 et 750 watts. Cette puissance accrue nécessite un cadre renforcé, des freins plus performants et des pneus spécialement conçus pour ces vitesses élevées. Les speed bikes sont équipés d'un compteur de vitesse, de rétroviseurs et d'un éclairage homologué, comme les cyclomoteurs. Leur batterie, souvent plus volumineuse, offre une autonomie comparable aux VAE classiques malgré une consommation d'énergie supérieure. Le prix d'un speed bike est généralement 30 à 50% plus élevé qu'un VAE de gamme équivalente, en raison des composants plus sophistiqués et des normes de sécurité plus strictes. La différence se ressent particulièrement dans le comportement routier : alors que le VAE classique conserve les sensations d'un vélo traditionnel, le speed bike se rapproche davantage d'un deux-roues motorisé en termes d'accélération et de vitesse de croisière.
Les contraintes légales pour rouler en toute conformité
La réglementation des vélos électriques impose des règles strictes pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route. Pour les VAE limités à 25 km/h, aucun permis n'est nécessaire, mais le port du casque est fortement recommandé. En revanche, les speed bikes requièrent un permis AM (ancien BSR) pour les personnes nées après 1988, une assurance spécifique et une immatriculation. Le port du casque homologué est obligatoire, tout comme celui d'un gilet réfléchissant la nuit ou par faible visibilité. Les speed bikes doivent également être équipés d'une plaque d'immatriculation visible, de catadioptres normalisés et d'un système d'éclairage conforme. La circulation de ces engins est interdite sur les pistes cyclables en agglomération, sauf arrêté municipal contraire, et ils doivent emprunter la chaussée comme les cyclomoteurs. Les mineurs de moins de 14 ans ne peuvent pas conduire de speed bikes.
Les VAE classiques, quant à eux, bénéficient des mêmes droits et devoirs que les vélos traditionnels. Ils peuvent circuler sur les pistes cyclables et les voies vertes, mais doivent respecter les limitations de vitesse en vigueur. Les utilisateurs doivent maintenir leur vélo en bon état de fonctionnement, avec des freins efficaces et un système d'assistance électrique conforme aux normes européennes. Le non-respect de ces règles peut entraîner des amendes conséquentes, voire la confiscation du véhicule dans les cas les plus graves.
Les risques liés au débridage des vélos électriques
Le débridage des vélos électriques représente une pratique dangereuse et illégale qui peut avoir des conséquences graves. La modification du système d'assistance pour dépasser les limitations réglementaires expose l'utilisateur à de nombreux risques. D'abord, les composants du vélo ne sont pas conçus pour supporter des vitesses plus élevées que celles prévues par le constructeur. Les freins, le cadre et la transmission peuvent céder sous la contrainte, provoquant des accidents potentiellement mortels. Au niveau juridique, le débridage annule la garantie du fabricant et invalide l'assurance du vélo. En cas d'accident, l'utilisateur devra assumer seul les conséquences financières et pénales. Les contrôles des forces de l'ordre se multiplient et les sanctions sont sévères : amendes, immobilisation du véhicule et poursuites judiciaires possibles. Le débridage modifie aussi la classification du vélo qui devient de fait un cyclomoteur non homologué. Les batteries sollicitées au-delà de leurs capacités peuvent surchauffer, voire prendre feu, mettant en danger l'utilisateur et son entourage. L'autonomie se trouve considérablement réduite et les composants électroniques s'usent prématurément. Les vélos débridés deviennent plus difficiles à contrôler, notamment dans les virages ou lors des freinages d'urgence. La distance de freinage augmente de manière significative, rendant la conduite périlleuse en milieu urbain. Les fabricants intègrent désormais des systèmes anti-débridage de plus en plus sophistiqués, avec des puces électroniques et des capteurs qui détectent toute tentative de modification.
Les situations où l'assistance électrique devient un avantage
L'assistance électrique révèle tout son potentiel dans plusieurs situations spécifiques où elle transforme l'expérience du cyclisme. Dans les montées, même raides, l'assistance permet de maintenir une vitesse constante sans épuisement excessif, rendant accessibles des cols qui semblaient auparavant insurmontables. Les démarrages aux feux rouges deviennent plus fluides et sécurisés, le cycliste pouvant rapidement atteindre une vitesse adaptée au trafic. Face au vent, l'assistance compense la résistance accrue et maintient une progression régulière là où un vélo classique demanderait un effort considérable. Les longs trajets domicile-travail sont facilités, permettant d'arriver à destination sans transpiration excessive, un avantage notable pour les professionnels.
Le transport de charges lourdes, comme les courses ou le matériel professionnel, devient également plus gérable grâce à la puissance supplémentaire fournie par le moteur. En zone vallonnée, l'assistance nivelle les différences de terrain, permettant de maintenir une vitesse moyenne plus élevée sur l'ensemble du parcours. Pour les personnes en reprise d'activité physique ou présentant des limitations, l'assistance électrique offre une progression douce et adaptée, favorisant un retour progressif au vélo.
Les cyclistes plus âgés trouvent un second souffle, pouvant continuer à pratiquer leur passion sans craindre l'épuisement. L'assistance se révèle aussi précieuse lors des sorties en groupe, permettant à des cyclistes de niveaux différents de rouler ensemble tout en maintenant une dynamique de groupe agréable.
Les facteurs qui influencent la vitesse maximale à vélo
La vitesse maximale qu'un cycliste peut atteindre dépend d'une multitude de facteurs interconnectés. Le premier élément déterminant est la puissance que le cycliste peut développer, directement liée à sa condition physique et son niveau d'entraînement. Un cycliste professionnel peut maintenir une puissance de 400 watts sur plusieurs minutes, tandis qu'un amateur bien entraîné atteindra plutôt 250 à 300 watts.
La morphologie du cycliste joue également un rôle majeur : un gabarit compact et léger sera avantagé en montée, tandis qu'un cycliste plus massif aura un avantage dans les descentes. Le type de vélo utilisé influence grandement la vitesse maximale : un vélo de route avec une géométrie agressive permettra d'atteindre des vitesses plus élevées qu'un vélo tout-terrain ou un vélo de ville. La qualité des composants, notamment la transmission et les pneumatiques, peut faire varier la vitesse de plusieurs kilomètres par heure à effort égal. Les conditions environnementales ont un impact direct : un vent favorable peut augmenter la vitesse de 5 à 10 km/h, tandis qu'un vent contraire la réduira d'autant. La température affecte aussi les performances, avec un optimum entre 15 et 20 degrés. L'état de la route, son revêtement et son profil sont également déterminants : une route lisse et bien entretenue permet de rouler plus vite qu'une chaussée dégradée. La pression des pneus doit être adaptée aux conditions pour optimiser le rendement et la vitesse, un pneu trop mou ou trop gonflé pouvant réduire significativement les performances.
Le rôle du terrain et des conditions météo
Le terrain et les conditions météorologiques sont des facteurs déterminants dans la vitesse qu'un cycliste peut atteindre. Sur le plat, dans des conditions idéales, un cycliste peut maintenir une vitesse constante en fonction de sa puissance. En montée, la pente réduit naturellement la vitesse : chaque pourcentage de dénivelé diminue la vitesse d'environ 10%.
Une pente de 8% peut ainsi diviser la vitesse par deux par rapport au plat. Les descentes permettent d'atteindre des vitesses plus élevées, mais leur géométrie influence grandement le résultat : une descente rectiligne autorise des pointes plus rapides qu'une descente sinueuse. Le revêtement de la route joue aussi un rôle capital : un asphalte lisse offre moins de résistance au roulement qu'une route granuleuse ou dégradée. Le vent est l'élément météorologique ayant le plus d'impact sur la vitesse.
Un vent de face de 20 km/h peut réduire la vitesse de 30% pour une même puissance développée, tandis qu'un vent arrière équivalent peut l'augmenter de 20%. Les rafales latérales sont particulièrement dangereuses à haute vitesse, pouvant déstabiliser le cycliste. La température influence aussi les performances : le froid augmente la viscosité des lubrifiants et la rigidité des pneumatiques, réduisant le rendement mécanique, tandis que la chaleur excessive fatigue plus rapidement le cycliste.
La pluie rend la chaussée glissante et oblige à réduire sa vitesse dans les virages, tout en augmentant la résistance au roulement. L'humidité de l'air a également un impact : un air dense freine davantage l'avancement qu'un air sec.
L'importance du choix des développements pour la vitesse
Les développements choisis sur un vélo ont un impact direct sur la vitesse maximale atteignable. Le choix des plateaux et des pignons détermine le rapport de transmission, qui affecte directement la relation entre la cadence de pédalage et la vitesse de déplacement. Un grand plateau combiné à un petit pignon permet d'atteindre des vitesses élevées sur le plat ou en descente, mais demande plus de force. À l'inverse, un petit plateau avec un grand pignon facilite le pédalage en montée mais limite la vitesse maximale. Les cyclistes professionnels utilisent souvent des plateaux de 53 ou 54 dents à l'avant, couplés à des cassettes offrant une large plage de développements, typiquement de 11 à 28 dents. Cette configuration leur permet de maintenir une cadence optimale entre 90 et 100 tours par minute, quelle que soit la situation.
Pour les amateurs, des plateaux plus modestes (50-34 dents) associés à des cassettes plus étalées (11-32 dents) offrent un meilleur compromis. La clé est d'adapter ses développements à son niveau, son terrain d'entraînement et ses objectifs. Un mauvais choix de développement peut entraîner une cadence trop faible ou trop élevée, réduisant l'efficacité du pédalage et limitant la vitesse maximale. Les systèmes modernes à 12 vitesses permettent une progression plus fine entre les rapports, facilitant le maintien d'une cadence régulière. L'utilisation d'un capteur de cadence aide à optimiser le choix des développements en fonction de sa zone de confort.
Le poids et la position du cycliste sur le vélo
Le poids et la position du cycliste représentent des éléments fondamentaux dans la recherche de vitesse à vélo. Un cycliste plus léger dispose d'un avantage naturel en montée, où chaque kilo superflu pénalise la progression. Sur le plat, le poids devient moins déterminant, laissant place à l'importance de la position. Une position aérodynamique bien étudiée peut réduire jusqu'à 30% la résistance à l'air. Les coureurs adoptent une position basse, dos parallèle au sol, coudes fléchis et tête légèrement rentrée.
Cette position demande une bonne souplesse et un gainage solide pour être maintenue sans perte d'efficacité. La hauteur de selle doit permettre une extension quasi-complète de la jambe au point mort bas, généralement avec un angle du genou entre 25 et 35 degrés. Le recul de la selle influence la position du centre de gravité et la répartition du poids entre l'avant et l'arrière du vélo. Un recul trop important limite la puissance transmise aux pédales, tandis qu'une position trop avancée peut créer une instabilité à haute vitesse.
La distance entre la selle et le guidon, ainsi que la différence de hauteur entre ces deux points, doivent être adaptées à la morphologie du cycliste. Un réglage précis de ces paramètres permet d'optimiser le rapport entre aérodynamisme et confort, deux facteurs essentiels pour maintenir une vitesse élevée sur la durée.