Hello Corentin, est-ce que tu peux te présenter, s'il te plaît ?
Corentin Richard: Oui, je m'appelle Corentin, j'ai 31 ans. Ma maman est bretonne, mon papa auvergnat et mes grands-parents et oncles et tantes habitent tous en province. Nous sommes les premiers Parisiens de la famille ! J'ai fait des études d'ingénieur mais j'ai décidé de changer de vie. J'ai voulu apporter ma pierre à l'édifice dans la transformation du voyage et du tourisme. C'est dans ce contexte que j’ai lancé La Trace il y a un an, pour essayer de changer les imaginaires et les manières de voyager.
“Je veux apporter ma pierre à l’édifice dans la transformation du voyage et du tourisme”
Justement, est-ce que tu peux me parler un petit peu de La Trace, s'il te plaît ?
Corentin: La Trace est une agence de voyage engagée. Notre but est vraiment de transformer des voyages de moyenne et de longue proximité, où souvent on prend l'avion ou la voiture, par des voyages de plus courte proximité. Nous voulons envoyer des gens plus proche de chez eux et les accompagner pour qu'ils puissent partir en vacances de manière la plus décarbonée possible.
Comment t'est venue cette idée de créer La Trace ?
Corentin : J'ai fait toute ma carrière dans le développement d'applications, avec des clients comme des multinationales, des banques, des assurances, etc. J'aimais beaucoup mon travail, mais je n'avais pas l'impression d'avoir un véritable impact sur la société. J'ai donc eu envie de lancer quelque chose de nouveau. Le vélo est venu naturellement parce que je suis cycliste depuis longtemps.
En 2017, j'ai participé au Tour de France des fermes d'avenir à vélo. J'ai vraiment pris goût au voyage à vélo à partir de là.
“On observe une motivation écologique chez nos clients, qui cherchent à modifier leur mode de vie et de consommation pour être plus respectueux de l'environnement”
Qquelles sont les différentes options que vous proposez ?
Corentin : La Trace propose plusieurs offres. Nous avons une offre d'agence de voyage classique où nous prenons en charge toute l'organisation pour nos clients : réservation d'hôtels, de billets de train, et location de vélos.
Nous avons aussi une offre appelée "La Trace Libre", à 5 euros pour un week-end, 10 euros pour une semaine, où nous fournissons toutes les informations nécessaires pour que le client organise son voyage en autonomie. Enfin, nous avons une offre gratuite où tout le monde peut accéder aux fichiers GPX de nos routes.
Qui est ta cible principale ?
Corentin : Notre cible principale est composée de personnes qui ont peu ou pas d'expérience en voyage à vélo, souvent des cyclistes du quotidien qui veulent tenter l'aventure pour la première fois.
Ces personnes cherchent des conseils et de la réassurance pour franchir le pas. On observe aussi une motivation écologique chez nos clients, qui cherchent à modifier leur mode de vie et de consommation pour être plus respectueux de l'environnement.
"Nous testons tous nos itinéraires, pour garantir la sécurité et la praticabilité à vélo"
Comment les accompagnes-tu en matière de sécurité et d'itinéraire ?
Corentin : Nous les accompagnons de plusieurs manières. D'abord, en leur fournissant des conseils basés sur notre expérience. Ensuite, en collaborant avec des experts pour des sujets spécifiques, comme le voyage à vélo en famille. Enfin, nous reconnaissons toutes nos routes, ce qui signifie que nous les testons nous-mêmes pour garantir leur sécurité et leur praticabilité, surtout pour les familles.
Pourquoi as-tu commencé par la Bretagne ?
Corentin : La Bretagne est la région de ma maman, une région que j'aime profondément. Les aménagements cyclables y sont très avantageux et diversifiés.
Et puis, pour organiser des voyages pour des débutants et des familles, il est crucial d'avoir des options d'hébergement à proximité, et la Bretagne s'y prête parfaitement.
Aujourd'hui, nous avons 200 partenaires hôteliers en Bretagne, ce qui nous permet de répondre aux besoins de nos clients.
“La France à tous les atouts pour devenir la première destination mondiale pour le cyclotourisme”
Pourquoi penses-tu que le vélo est un bon moyen de voyager ?
Corentin : Le vélo permet une méditation active, un état de flow très agréable. On voit le paysage changer et on progresse plus vite qu'à pied tout en restant proche de l'environnement. Et puis on ne va pas s’en priver, mais le vélo permet aussi de brûler des calories, ce qui est un bonus agréable, surtout quand on a envie de bien manger !
Comment envisages-tu l'évolution du vélo-tourisme dans les années à venir ?
Corentin : Je suis convaincu que le vélo-tourisme va continuer à croître. Les chiffres montrent une croissance de plus de 20% par an. La France a tous les atouts pour devenir la première destination mondiale pour le cyclotourisme. Il faut rendre le vélo sexy et désirable, et je suis certain que cette tendance va s'accélérer dans les années à venir.
Et si tu devais décrire le voyage à vélo en trois mots ?
Corentin : Méditation, lâcher-prise, maïeutique.